samedi 16 octobre 2010

Chapitre 22, versets 35 à 38

La bourse, le sac et l’épée

Totalement habité, depuis Son entrée à Jérusalem, par la perspective de Sa mort prochaine, Jésus, qui sait que Son arrestation n’est désormais plus qu’une question d’heures, fait part ici, une fois de plus, de Sa préoccupation pour les Siens. Car, si elle met un terme à l’itinérance de Son ministère, l’arrestation de Jésus porte en elle-même une autre conséquence. Elle signifie aussi pour les disciples la fin d’une étape. Jésus les invite donc à faire un bilan et à témoigner, à rendre compte pour eux-mêmes de leur vécu avec Lui durant ces quelques trois années pendant lesquelles, abandonnant toute sécurité, toute activité destinée à les faire vivre, ils se sont mis à Le suivre. Ont-ils manqué de quelque chose ? Leur foi en Lui, en réponse à Son appel à Le suivre, s’est-elle montrée décevante ? La réponse est unanime : Jésus a toujours été, en tant que Maître, en tout temps, en toutes circonstances, à la hauteur de Sa responsabilité !

Si jusqu’à présent les disciples ont pu accompagner leur Maître, Jésus veut les en rendre conscients : c’est désormais seul qu’Il va emprunter le chemin qui s’ouvre devant Lui. Pierre a eu beau protester du contraire : l’heure de la séparation (momentanée) est venue. On peut, en tant qu’amis de Jésus, Le suivre dans beaucoup de Ses œuvres et de Ses engagements. Il y a un domaine cependant dans lequel on ne trouve à côté de Lui nulle trace d’homme. C’est ce moment où, comme grand-prêtre, Jésus entre dans le lieu très saint pour, une fois pour toutes, par le sacrifice de Sa propre vie, faire l’expiation du péché du monde : Hébreux 8,7.11-12. Or, ce moment, cette heure pour laquelle Jésus est venu, est arrivé : Jean 12,23-24.

Privés de Jésus, ils doivent en prendre conscience, les disciples perdent d’un seul coup tous les bienfaits inhérents à Sa présence. D’une situation de privilégiés, ils basculent d’un instant à l’autre dans celle où se trouve le commun des mortels sans Jésus. Perdant Jésus, ils perdent Celui qui était le garant de leurs vies dans trois domaines :

- le domaine de la bourse : ils devront désormais eux-mêmes trouver les ressources pour leur propre besoin.

- le domaine du sac à provision : alors qu’ils ont vécu des provisions de la grâce de Dieu, c’en est fini ! Ils doivent eux-mêmes veiller à avoir assez pour leur lendemain.

- le domaine de l’épée : Jésus parti, la protection de leurs vies n’est plus autrement assurée que par leurs propres moyens de défense.

Serviteurs de Dieu, qui vivons à plein temps depuis de nombreuses années au service de Jésus, réalisons-nous à quel point Sa fidélité est la cause unique de notre qualité de vie ! Les années, les décennies passent et se succèdent : la fidélité de Jésus demeure ! Avec les disciples de la 1ère heure, nous ne pouvons, à l’égard de Jésus, que rendre le même témoignage : Jésus, Tu as été et tu es toujours à la hauteur ! Nous ne manquons de rien ! Tu es celui qui pourvoit à nos besoins vitaux de façon plus sûre que ne pourrait le faire la sécurité qu’offre un bon emploi ou les armes de défense humaine les plus sophistiquées. Tu te révèles, pour ceux qui sont à Ton service, le meilleur employeur, Celui qui se montre le plus soucieux de la satisfaction des Tiens dans leur besoins essentiels. Qu’honneur et gloire te soient rendus pour ce témoignage de fidélité séculaire dont, en tant que Maître, Tu as fait preuve envers tous Tes ouvriers !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire