vendredi 15 octobre 2010

Chapitre 22, versets 31 à 34

Jésus annonce le reniement futur de Pierre

S’il y a un disciple parmi les douze qui était bien placé pour être considéré comme le plus grand, c’était bien Pierre. N’était-il pas celui qui, le premier, avait confessé reconnaître en Jésus plus qu’un prophète, le Fils du Dieu vivant : Mat 16,16 ? N’était-il pas, avec Jacques et Jean, celui que le Seigneur avait choisi pour qu’il assiste, en privé, à Sa transfiguration : Luc 9,28 à 36 ; 2 Pier 1,16 à 18 ? N’était-il pas aussi celui à qui Jésus avait confié les clés permettant à tous les futurs croyants, d’origine juive ou païenne, d’entrer dans le Royaume : Mat 16,19 ; Actes 2 et 10 ? Une simple lecture des Evangiles et des premiers chapitres du livre des Actes suffit à le valider : du groupe des proches de Jésus, Pierre est bien, selon l’estimation humaine de la chose, le plus grand !

Peut-être parce qu’en son for intérieur Pierre le pensait, Jésus s’adressa à lui en particulier pour lui dire ce qui, bientôt, allait se produire. Une bataille spirituelle terrible allait avoir lieu. L’enjeu, la cible de cette bataille, initiée par le diable, était précise. Ce n’était pas Jésus (Satan avait-il déjà compris qu’il avait perdu face à Lui), mais Ses fidèles. L’objectif révélé des attaques menées par Satan rejoint en tous points celui que la prophétie de l’Apocalypse dévoile : Apoc 12,17. Puisqu’il ne peut atteindre la Tête, il s’attaque au corps ; puisqu’il ne peut tuer la mère, il s’en prend à sa progéniture. Dans cette épreuve qui viendra, Jésus l’annonce : aucun ne tiendra, Pierre, le fidèle parmi les fidèles, y compris.

De la même manière qu’il l’était à l’annonce par Jésus de Sa trahison par l’un des douze, Pierre est choqué, scandalisé ! Comment Jésus peut-Il dire une chose pareille ? Ne sait-Il pas à quel point Pierre Lui est attaché ? Ce que Jésus sait, c’est ce que Pierre ne sait pas encore ! C’est à quel point le cœur humain peut se tromper et s’abuser lui-même sur la capacité qu’il a à mettre en œuvre ses bonnes intentions. Jésus en rendra Pierre sensible avant l’heure même de son reniement, au moment où, à Gethsémané, il aurait dû, avec Lui, veiller et prier au lieu de dormir : Mat 26,40. Pour l’heure cependant, Pierre ne peut le concevoir. Il proteste, s’insurge, se défend ! Il en est sûr : jamais Il n’abandonnera Jésus. Il est prêt, non seulement à être jeté en prison, mais à mourir, s’il le faut, pour Lui et avec Lui.

Comme il en est pour Satan à l’égard de l’opinion qu’il se fait des hommes : Job 1,10 ; 2,6, la plupart des soi-disant certitudes que ceux-ci ont sur eux-mêmes s’avèrent, au filtre de l’épreuve, fausses, décevantes, illusoires. Non, l’homme n’a pas le pouvoir, seul, de tenir debout. Bien qu’il le pense, ce qui fait la colonne vertébrale de sa volonté naturelle est trop faible pour payer de sa vie son attachement à la vérité. Jésus, en passant, mentionne à Pierre l’unique cause à laquelle il devra, dans cette affaire, de ne pas s’être totalement écroulé : Sa prière pour lui et ses amis. C’est à la fidélité de Jésus seul que, nous Ses disciples, devons de ne pas Le renier et L’abandonner totalement ! Croyons-le bien ! S’il n’en tenait qu’à la force de nos résolutions, Satan n’aurait aucune peine à faire de nous des renégats et des apostats !

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