mardi 12 octobre 2010

Chapitre 22, versets 21 à 23

Révélation de la trahison de Judas

Mise à part la portée du symbole qu’elle revêt, la Cène que prend Jésus avec Ses apôtres est aussi un moment chargé de gravité et de vérité. Jésus profite de l’occasion pour faire aux douze qu’Il a choisi une double révélation :

1. la 1ère est que ce repas fraternel est le dernier qu’Il prend avec eux. C’est dans le royaume de Dieu seulement que se répétera la prochaine fois ce moment. L’institution de la Cène par Jésus annonce l’imminence de la réalisation des vérités qu’elle illustre. La mort de Jésus, le don de Sa vie en sacrifice pour le péché, n’est plus qu’une question d’heures.

2. la seconde est que c’est du sein même du groupe au milieu duquel Il se trouve que sort celui qui Le livre à Ses ennemis. A l’écoute des paroles de Jésus au sujet de celui qui Le trahit, nous ne ressentons de Sa part aucun haine. Le sentiment qui L’anime est plutôt la tristesse et le dépit pour lui. S’Il va mourir par effet de sa traîtrise, Jésus le dit : le plus à plaindre des deux n’est pas Lui, mais celui qui Le renie. La mort de Jésus sera un moment de douleur extrême, incommensurable. Elle aboutira cependant, par la puissance de Dieu, à une joie et une victoire ineffables. Le profit, par contre, de celui qui Le renie sera nul. Non seulement, il ne jouira en rien de ce pour quoi il a effectué cet acte de trahison, mais son geste lui ouvre les portes du malheur éternel ! Combien il est terrible, dira l’auteur de l’épître aux hébreux, de tomber entre les mains du Dieu vivant : Hébr 10,31.

Un grand débat interne, sous forme d’enquête, fera, sous les yeux de Jésus, suite à la dernière révélation qu’Il leur a faite. On imagine l’état d’esprit dans lequel il eut lieu, chacun cherchant au fond de sa mémoire l’indice qui le mettra sur la piste du coupable.

Alors que nous nous retrouvons ensemble autour de Jésus pour prendre la Cène, nous aimerions penser que ce moment est, pour chacun et pour l’ensemble de l’Eglise, celui où s’exprime le mieux notre adoration commune du Seigneur. Paul nous rappelle que ce moment doit surtout être pour nous une occasion de vérité, un instant où chacun s’examine et se juge devant Dieu : 1 Cor 11,23 à 31. Car si, comme Judas, nous pouvons faire bonne figure, Dieu connaît nos cœurs. Il sait exactement ce qui s’y trouve. Et si nous ne nous jugeons pas nous-mêmes, c’est à Son jugement que nous courrons. Dieu ne supportera pas, en effet que nous ajoutions au mensonge qui nous habite l’hypocrisie et la dissimulation. Que Dieu nous donne en toutes circonstances, et davantage encore lorsque nous prenons la Cène, témoignage de notre volonté d’être dans une communion avec Lui marquée par la lumière : 1 Jean 1,6-7, d’être des hommes vrais !

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